Une irrigation de qualité est l’un des éléments clé d’un rendement agricole élevé. Chez Harnois Irrigation, distributeur et manufacturier de systèmes d’irrigation mécanisés, on se fait un devoir d’offrir toute une gamme de produits pour que chaque agriculteur puisse trouver celui qui lui convient le mieux. On suggère cependant de plus en plus aux clients d’utiliser les nouvelles technologies pour se faciliter la vie.
«Une terre irriguée comme il faut donne une augmentation de la production de 20 %, indique la directrice générale d’Harnois Irrigation, Danielle Harnois. Mais si on peut faire encore mieux, pourquoi pas».
Bien qu’elle propose tous les produits qu’il est possible de se procurer sur le marché quand il est question d’irrigation mécanisée, l’entreprise fabrique dans son usine de St-Thomas-de-Joliette, dans Lanaudière, des rampes frontales tractées par l’enrouleur du tuyau d’alimentation. Et elle propose des options qui vont des plus simples aux plus élaborées.
«On offre l’équipement de base manuel, quelque chose de simple qui peut être actionné par un travailleur étranger. On peut aussi se procurer le même équipement, mais muni d’un ordinateur qu’on peut programmer et qui peut par exemple séparer le champ en parcelles et ajuster la vitesse d’avancement de la rampe, et donc la quantité d’eau distribuée, en fonction du type de sol ou des plantes cultivées. Et on peut ajouter à cela une application infonuagique qui va collecter des données : combien d’eau j’ai utilisé, pendant combien de temps et à quel endroit exactement », explique Danielle Harnois.
Ces nouvelles technologies visent bien évidemment à augmenter les rendements et à économiser l’eau, en irriguant avec précision chaque portion de terrain. Quant à l’infonuagique en particulier, elle permet «une gestion serrée des résultats».
«Il y en a qui veulent plus qu’une machine qui va appliquer de l’eau uniformément. Ils veulent savoir combien elle a déposé d’eau par jour, par semaine, mois, années. Ça facilite les comparaisons et ça aide aux cultures. Ces données-là peuvent être utilisées par l’agronome qui a des dossiers à remplir. Et ce sont des données que le gouvernement désire avoir. Ça va devenir de plus en plus important », spécifie Mme Harnois.
Mais est-ce que cette technologie coûte cher? «Pas tant que ça, affirme-t-elle. Le plus gros du montant est dédié à l’équipement qui va distribuer l’eau. Après, l’ordinateur, c’est un ajout. Ce n’est pas lui qui représente la majeure partie du coût».
Un «cocktail magique»
Par ailleurs la directrice générale d’Harnois Irrigation a un projet en tête : elle aimerait pouvoir utiliser ses rampes d’irrigation pour mélanger des biostimulants dans l’eau, afin de faire d’une pierre deux coups et de répandre en même temps dans les champs les deux éléments.
Les biostimulants sont le plus souvent composés de micro-organismes, comme des levures ou des bactéries, ainsi que d’algues et de sels minéraux variés. Ils diminuent les besoins en engrais en libérant des éléments nutritifs indispensables aux végétaux et en aidant à ce que la décomposition du sol se fasse plus vite.
«L’enjeu avec les biostimulants c’est le colmatage. Il faut trouver une solution pour ne pas qu’ils bouchent la rampe. Mais c’est nouveau, ça fait partie de la recherche et développement. J’ai approché certaines compagnies avant les Fêtes et j’aimerais vraiment travailler avec elles pour arriver à une rampe aménagée pour faire ce jumelage», avoue Danielle Harnois.
En conclusion, Mme Harnois se dit consciente que plusieurs agriculteurs éprouvent de l’appréhension quand ils pensent à utiliser les nouvelles technologies qui leur sont offertes. Mais ces dernières sont là pour les aider, insiste-t-elle.
«Je pense que l’automatisation qui fait peur devient un outil qui va économiser du temps à la fin. Il ne faut pas avoir peur d’aller de l’avant, parce qu’on va avoir des retombées positives, autant pour la portion soin des plantes que pour la gestion des résultats ».